J'aimais plus ardemment le sol,
Les bois, les eaux,
La plaine immense et nue
Où les nuages passent;
J'étais armé de fermeté
contre le sort,
Mes bras auraient voulu
tenir en eux l'espace;
Mes muscles et mes nerfs
rendaient léger mon corps
Et je criais : "la force est sainte.
(...)
Marchant droit devant moi,
vers n'importe où,
Avec des cris jaillis
du fond de mon cœur fou.
Emile Verhaeren, "l'Arbre" (extrait)
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